Le printemps sonne, comme chaque année, l’arrivée des nouvelles gammes de téléviseurs. Le cru 2017 avait été marqué par le grand retour des fabricants japonais, en particulier Sony avec les séries XE93 et XE90. Nous ouvrons le bal avec le TV Full LED 4K HDR et Dolby Vision Sony KD-65XF90, une série qui figure incontestablement parmi les références les plus attendues de cette nouvelle année.
Malgré un XE93 particulièrement convaincant, il faut reconnaître que l’attention s’est davantage porté sur son petit frère le XE90 l’an dernier. Bien que la surprise fut grande de constater l’absence de renouvellement du XE93 lors du CES – au prochain IFA ? -, le fabricant japonais nous gratifie du XF90 qui vient se positionner à cheval entre les deux modèles phares de TV LED de l’année précédente.
Un TV 4K Ultra HD qui conserve les spécifications originales de son aîné avec une dalle LCD 10 bits avec rétroéclairage Full LED et Triluminos, mais qui évolue avec l’intégration du processeur X1 Extreme, lui permettant ainsi de bénéficier d’un système de local dimming Slim Backlight Drive + et du support des trois formats HDR Dolby Vision, HDR10 et HLG.
Le Sony XF90 est dès maintenant disponible en modèles 49 pouces (KD-49XF9005), 55 pouces (KD-55XF9005), 65 pouces pour la version testée (KD-65XF9005), et 75 pouces (KD-75XF9005). Les tarifs s’échelonnent de 1 499 € pour la version 49″ à 4 499 € pour le 75″.
Présentation TV Sony XF90 :
Globalement, les lignes du XF90 évoluent assez peu. Le téléviseur arbore des lignes épurées, élégantes, mais sans surprise, avec un cadre fin de 1 cm d’épaisseur, un bezel en aluminium de 8 mm toujours surmonté du logo de la marque, et un châssis dont la profondeur atteint seulement 6 cm, ce qui reste particulièrement agréable en considérant le rétroéclairage Full LED.
La seule évolution notable provient du système de pieds, Sony abandonne (de nouveau) le pied central au profit de pieds latéraux dont l’empattement atteint 115 cm. Cela reste bien une histoire de goûts, mais j’ai tendance à préférer sur ce point la présentation du XE90 de 2017, et plus encore celle du XE93. La qualité de fabrication est relativement sérieuse, les plastiques sont de qualité et ne craquent pas, tandis que la rigidité du cadre s’avère suffisamment excellente pour manipuler le téléviseur à sa guise lors de l’installation.
La connectique :
Le XF90 de Sony propose une connectique relativement standard et pour le moins identiques aux modèles 2017, nous retrouvons donc les habituelles quatre entrées HDMI compatibles, dont deux entrées HDMI 2.0b pour la liaison à un lecteur UHD Blu-ray 4K ou un lecteur multimédia 4K HDR (HDMI 2 et HDMI 3). L’entrée HDMI 3 est également compatible avec le canal de retour audio (ARC). Le panneau connectique propose également une sortie Composante, une sortie optique Toslink, une sortie analogique RCA, une sortie Subwoofer pour brancher un caisson de graves sans fil SWF-BR100 (en option), une sortie casque, trois ports USB dont un port USB 3.0, un port CI+, une prise Ethernet et des entrées antenne.
Pas de changement non plus du côté des connectivités sans fil, le téléviseur est équipé de modules sans fil WiFi 802.11ac, Wi-Fi Direct, Bluetooth LE et NFC, sans oublier le Google Cast. Le téléviseur est également équipé d’un double tuner TNT, Câble et Satellite (DVB-T2/C/S2) avec fonction PVR et Timeshift pour l’enregistrement et la mise en pause du direct.
La télécommande :
La télécommande fournie avec le 65XF9005 reste là encore inchangée par rapport aux modèles de l’an dernier. La prise en main de cette version s’avère toujours aussi agréable, la télécommande tient parfaitement en main, et l’ensemble des fonctionnalités sont facilement accessibles.
La disposition des touches permet d’ailleurs d’accéder aux principales fonctions du téléviseur, on retrouve ainsi un bouton Action Menu pour ouvrir le menu des réglages, un bouton TV pour définir un raccourci HDMI ou Tuner, une touche Home qui permet d’accéder au menu d’accueil Android TV, et des touches d’accès direct aux services Google Play store et Netflix.
Qualité d’image Sony XF90 :
Malgré les similitudes, Sony fait le choix de positionner le XF90 davantage comme un produit positionné entre le XE90 et XE93, plutôt que comme un véritable successeur. Le téléviseur embarque toujours une dalle LCD UHD 10 bits compatible avec les technologies Triluminos, Super Bit Mapping et HDR Remaster, cependant l’intégration du processeur X1 Extreme en lieu de place du X1 introduit quelques changements.
Tout d’abord avec un rétroéclairage Direct LED dorénavant piloté par le système de local dimming Slim Backlight Drive +, une compensation de mouvements Motionflow agrémentée du X-Motion Clarity, et le support des formats d’image HDR Dolby Vision, HDR10 et Hybrid Log-Gamma. Aucune fonctionnalité HDMI 2.1 n’est pour l’instant annoncée par le fabricant, sur Xbox One X la fonction Variable Refresh Rate (VRR) est d’ailleurs pour l’instant grisée.
Mesures et calibration TV Sony XE90
Les résultats en sortie de carton sont excellents en mode Cinéma Pro, et permettent de profiter pleinement de ses sources Blu-ray, Ultra HD Blu-ray ou les services de vidéo en streaming sans avoir à passer par l’étape réglages. Le mode Cinéma reste plus conseillé pour les chaînes TV de la TNT et du Satellite, pensez toutefois bien à désactiver le X-tended Dynamic Range.
Une très légère dominante de bleu est visible, ce qui a pour effet d’augmenter la température de couleur à 6665K (valeur référence 6500K), on relève toutefois un très bon DeltaE relevé à 1,2 sur l’échelle de gris, et un gamma à 2,42 de moyenne bien que la courbe laisse apparaître quelques écarts entre les IRE 20 à 80. La colorimétrie s’avère là encore assez correcte avec un DeltaE couleur de 1,32, néanmoins un léger décalage est notable sur certaines saturations et teintes, en particulier sur les primaires Rouge/Bleu, et les couleurs secondaires Jaune et Magenta. Rien d’insurmontable à cela.
Après quelques ajustements rapides, les résultats en post-calibration se montrent plus conformes aux préconisations, la température des couleurs atteint 6529K pour un DeltaE de 0,5 sur l’échelle gris. Le gamma affiche une moyenne de 2,39. Pour ceux qui préfèrent opter pour une valeur intermédiaire de 2,3 ou un classique 2,2 déplacer le curseur de réglage Gamma sur -1 ou 0.
Ces quelques ajustements permettent d’obtenir une colorimétrie Rec.709 assez bien ajustée avec un DeltaE couleur de 1,2 de moyenne, on reste légèrement en deçà du DX900, mais en considérant le peu d’outils à disposition, les résultats sont excellents.
Mesures sortie de carton Rec.2020 (HDR) :
Les très bonnes prédispositions du téléviseur se confirment en HDR, et ce malgré une couverture moyenne du gamut Rec.2020 relevé à 65,2 % et 89,2% en DCI-P3 (D65). Bien que cela soit suffisant pour une calibration à 50% de saturation, nous restons encore un cran en dessous de certains concurrents, en particulier la gamme QLED chez Samsung
L’échelle de gris affiche une moyenne DeltaE de 2,6 qui s’avère très correct, alors que la courbe de gamma EOTF se montre plutôt conforme à la norme en suivant la courbe cible. Les saturations 50% en mode Rec.2020 sont également assez bonnes, mais elles ne sont en rien comparables aux résultats relevés sur les OLED tel que le POS9002 de Philips, l’EZ950 chez Panasonic ou l’A1 de Sony, et bien sûr les QLED Samsung.
Le pic lumineux s’avère toujours puissant même si l’écart avec le XE90 n’est pas particulièrement significatif, puisque sur une mire HDR blanche à 10 % le Sony 65XF9005 produit une luminosité de 1004 cd/m², et 679 cd/m² sur une mire à 100%.
Traitement vidéo et upscaling Sony XF90 :
En matière de traitement vidéo, le XF90 tient résolument ses promesses, mais ne constitue pas pour autant une évolution majeure en comparaison des séries XE90 & XE93 l’an dernier. La qualité de mise à l’échelle UHD 2160p offre d’excellents résultats dans l’ensemble, bien qu’il ne faille attendre aucun miracle sur les sources en définition standard SD – à l’exception des pressages DVD -, les sources HD montrent assez logiquement un tout autre visage.
Tout particulièrement sur Blu-ray, ou le circuit de traitement vidéo 4K X-Reality Pro délivre une image qui conserve le naturel et l’authenticité de la source d’origine, tout en y apportant un regain apprécié en matière de définition et de piqué. Le niveau de gradation est également très bon, à condition du moins de laisser activer la fonction Dégradé Lissé, qui permet d’atténuer le phénomène.
Combiné à l’algorithme Reality Creation, il en résulte une image extrêmement qualitative, qui sans être comparable aux sources 4K natives, gagne nettement en profondeur. C’est également le cas des sources en streaming tels que les services de SVOD Netflix et Amazon Prime Video, certes dans une moindre mesure en raison d’un bitrate plus faible (environ 6 M/bits maximum contre 30-40 M/bits sur support BRD), mais la qualité d’image reste là encore très appréciable.
Dans le même esprit, la qualité du désentrelacement sur les chaînes du Satellite ou TNT HD est efficace, et le rendu des programmes en définition HD est globalement très satisfaisant, prenez garde cependant à éviter de forcer sur les réglages Netteté pour éviter l’apparition d’artefacts. L’utilisation du mécanisme Réduction du bruit s’avère comme toujours à fuir en raison d’un lissage des textures beaucoup trop évident, au détriment donc de la précision d’image dans son ensemble.
Au même chapitre, on déconseillera également l’activation de la fonction HDR Remaster, un mécanisme aux allures de gadgets qui consiste à proposer une conversion des images SDR en HDR. L’idée de départ est bonne (elles le sont toujours), avec un algorithme capable d’analyser différentes zones de l’image, et qui s’appuie sur une base de données afin de créer une image HDR. Ceci dit, une image SDR répond à des normes différentes du HDR, son utilisation est donc à proscrire. Au même titre d’ailleurs, dans un registre différent, que l’activation du X-tended Dynamic Range en SDR en raison de sa tendance à brûler les blancs…
Qualité d’image 4K HDR :
Pour ce banc d’essai, le Sony KD-65XF9005 est associé comme toujours au lecteur Blu-ray 4K Oppo UDP-203, et pour les sources dématérialisées au lecteur multimédia Zappiti Duo 4K HDR, et le boîtier Nvidia Shield TV.
Au-delà du support Dolby Vision qui est incontestablement un argument de poids face à certains concurrents – qui disposent toutefois du HDR10+, format sur lequel Sony ne souhaite pour l’instant pas travailler – la qualité d’image HDR procurée par le Sony XF90 est nettement plus proche de son prédécesseur que nous n’aurions pu l’imaginer au départ. Pour ne pas dire, identique ou presque.
Comme nous avons pu le voir précédemment, en matière de colorimétrie aucune évolution n’est notable, le Sony XF90 ne devrait d’ailleurs pas être une exception cette année sur le segment des TV LED. L’écart de luminance avec le XE90 n’est là non plus pas particulièrement marqué, la puissance du pic lumineux HDR égale plus ou moins les résultats relevés la saison dernière avec 1004 cd/m². Bien que la différence soit très substantielle, cela reste suffisant pour le classer parmi les meilleurs élèves de la classe, mais encore un cran derrière les XE93 et l’inévitable ZD9.
La qualité du rendu HDR est particulièrement intéressant, à l’image des nombreuses scènes nocturnes de l’édition Ultra HD Blu-ray de The Dark Knight ou Les Gardiens de la Galaxie 2, en particulier sur certaines images qui nécessitent de booster temporairement le pic lumineux. Le reste du temps, on retiendra un très bel équilibre entre luminosité et contraste, et une très bonne lisibilité sur les scènes de jour comme de nuit.
Local dimming et uniformité:
Amélioré l’an dernier avec un XE93 impressionnant à bien des égards, le système de rétroéclairage évolue dans une nouvelle version intitulée Slim Backlight Drive+. Bien que le téléviseur offre un bon contraste natif sans local dimming, l’activation du mécanisme sur le XF9005 procure une densité des noirs et un contraste natif tout bonnement excellents. Le contrôle des zones gagne d’ailleurs en précision et en rapidité d’exécution en comparaison du XE90, et l’ajout de nouvelles zones au nombre désormais d’une trentaine (à confirmer) est plus que bénéfique, en particulier sur les sources HDR.
Pourtant, et malgré l’uniformité plutôt remarquable du modèle de test fourni par la marque, le nombre de zones de contraste reste encore insuffisant pour faire disparaître certains phénomènes, blooming en tête. Le problème est mieux contenu que sur le XE90 qui comportait moitié moins de zones de local dimming, mais il reste encore apparent sur les mires en croix, ou sur les contenus plus courants, comme les textes blancs sur fond noir des génériques, voir certains types d’images très spécifiques.
Le XE93 reste plus performant sur ce point avec ses 72 zones, sans même parler du ZD9 avec 646 zones et qui reste encore à l’heure actuelle la référence des TV Full LED à local dimming avec le DX900 de Panasonic. De plus, le phénomène s’accentue notablement dès que l’on s’écarte de l’axe central, en particulier sur les images HDR, puisque les angles de vision du XF90 se montrent assez limités. Un fait assez courant qui ne constitue pas une surprise en soi, mais qui doit être considéré.
D’un autre côté, les mires ne laissent apparaître aucun effet écran sale (DSE), quant au banding il est totalement absent sur les mires 10 bits SDR ou HDR à 10 et 20% de gros, il est très légèrement présent sur les mires 8 bits, mais l’intervention de la fonctionnalité Dégradé Lissé permet de contenir efficacement le phénomène. Je vous rassure cependant, sur les contenus courants il n’est aucunement décelable.
Le contraste intra-image (ANSI) est mesuré à 5160:1 en mode local dimming Moyen, avec un point blanc à 121 cd/m² et un noir mesuré à 0,02 cd/m². Sur ce point, le XF90 tient toutes ses promesses.
Fluidité :
Sony introduit cette année un nouveau procédé intitulé X-Motion Clarity, censé apporter une meilleure fluidité et précision dans les mouvements. Dans les faits, il s’agit en réalité d’un remaniement du mécanisme BFI, dont le principe repose sur une image noire insérée entre chaque image. Malgré les bons résultats procurés, le BFI introduit une modulation notable du rétroéclairage, ce qui induit à la fois une atténuation de la luminosité, et un phénomène de scintillement gênant sur la durée.
Bien que le X-Motion Clarity ne révolutionne en rien la recette de départ, il possède au moins le mérite de proposer un compromis pertinent, et s’active automatiquement dès que le curseur Clarté est réglé sur 1. Ceci offre l’avantage de conserver une bonne précision dans les mouvements et les travellings, sans introduire d’oscillation du rétroéclairage, et donc de diminution de la luminosité. Néanmoins, sur les scènes sombres et de nuit, un léger scintillement est encore perceptible. Il peut convenir à certains types de contenus, comme les programmes sportifs, dans les autres cas cependant mieux vaut revenir aux fondamentaux.
C’est en cela que le mode Cinéma combiné au mode Film réglé sur Haut offre les meilleurs résultats pour les sources 24p (Blu-ray, UHD Blu-ray, MKV…), alors que le mode Standard est à préférer sur les chaînes TV et autres contenus courants.
Input lag et utilisation jeux vidéo :
Le Sony XF9005 offre de bons résultats dans le cadre d’une utilisation gaming, nous sommes toutefois plus dans la continuité des résultats relevés sur le XE93 que du XE90, ce qui n’a rien d’étonnant soi puisque le XF90 utilise lui aussi le processeur X1 Extreme. La rémanence est faible avec un temps de réponse de 12 ms, en revanche, l’input lag en 1080p/60 est un peu en deçà des espérances avec un temps de retard à l’affichage mesuré à 42,3 ms en mode Jeu. Une valeur honnête, mais encore en retrait de la concurrence dont la moyenne tourne aux alentours des 25 ms.
Les valeurs sont néanmoins excellentes en 4K/60 SDR et HDR, puisque l’input lag atteint 24,7 ms, une valeur qui devrait à coup sûr réjouir les amateurs de jeux vidéo Xbox One X et PS4 Pro. Pour les joueurs PC, les signaux 1080p jusqu’au 4K avec chroma 4 :4 :4 et 4 :2 :2 envoyés depuis une carte Nvidia GTX 1080 TI sont parfaitement traités en mode Jeu sur les deux entrées HDMI 2.0b
Interface Android TV, prise en charge multimédia réseau
Désormais implanté depuis maintenant trois ans sur la plupart des modèles de la gamme Bravia, Android TV fait son retour en version 7.1. Il faut reconnaître que malgré quelques lenteurs récurrentes et persistantes, l’expérience s’avère doucement, mais sûrement, moins agaçante que par le passé. Pour autant, nous restons encore plusieurs crans en dessous de solutions dédiées, Nvidia Shield TV en tête, inutile donc de s’attendre à un énorme bond en avant.
En matière d’esthétique et d’ergonomie, Android TV arbore une interface plaisante, mais qu’il serait temps de repenser pour Google, notamment en comparaison de l’Apple TV. La page d’accueil est scindée en plusieurs parties : un bandeau principal pour la recommandation des contenus (vidéos, applications, musique), une sélection d’applications Sony Select, les entrées vidéo disponibles, tandis que les trois derniers champs correspondent aux applications téléchargées et aux réglages. L’interface est bien pensée, la prise en main est immédiate, et la navigation plus fluide. Peu de bugs à noter durant cette prise en main, si ce n’est le problème récurrent de voir un disque reconnu une fois sur deux (et plusieurs minutes après son branchement…) par le lecteur vidéo interne, tandis que la navigation manque encore de fluidité par moment, et qu’une latence agaçante reste encore et toujours présente.
L’offre d’applications reste peu ou proue inchangée à part quelques nouvelles têtes apparues ces derniers mois à l’image du service de musique en streaming TIDAL, et qui sont venues étoffer un catalogue aujourd’hui particulièrement complet. Citons pêle-mêle : Netflix (4K HDR), Amazon Prime Video (4K HDR), MyCanal, Molotov TV, OCS, France.TV, ARTE, France 24, Gulli, Youtube, Dailymotion, TED, Spotify, TuneIn Radio, etc.
Quelques jeux jouables à la télécommande ou à l’aide d’une manette (Dual Shock 4) sont également disponibles, une tâche pour laquelle le processeur Mediatek ne s’avère pas particulièrement doué, ainsi que les incontournables applications multimédias KODI, PLEX, SPMC, Archos Player, MX Player ou VLC pour la lecture des médias vidéo/musique/photo en USB et uPnP (DLNA).
Conclusion : faut-il acheter le TV Sony XF9005 ?
Sans être significative, le XF9005 de Sony représente une évolution particulièrement intéressante de son célèbre aîné, le XE90. Un téléviseur 4K Ultra HD capable de procurer une image de qualité, grâce tout d’abord à un local dimming plus avancé, et donc par extension une amélioration du contraste intra-image et une profondeur des noirs plus appuyée, un traitement vidéo toujours aussi efficace et assez peu intrusif, et une qualité de rendu HDR parmi les meilleures dans cette catégorie. À ce titre, l’ajout du support Dolby Vision (MAJ à venir) est une excellente chose.
Ne vous y trompez pas, le XF90 n’est pour autant en aucune façon le successeur légitime du XE93, mais un téléviseur à cheval entre XE90 et XE93. Malgré un local dimming plus efficace, le nombre de zones n’est pas encore suffisant pour en faire un « petit ZD9 ». Les problèmes d’uniformité relevés lors de ce banc d’essai en atteste, blooming en tête même si moins marqué que l’an dernier, et ce malgré les efforts de Sony. De plus, il faut bien reconnaître que les angles de vision limités du téléviseur n’arrangent pas vraiment la situation.
Des défauts qui n’occultent évidemment pas le principal, et qui conviendra parfaitement à un public friand de films, séries TV et jeux vidéo. Sur ce point d’ailleurs, malgré un input lag un peu plus élevé qu’escompté en 1080/60p, un point de ressemblance évident avec le XE93, le téléviseur n’en offre pas moins d’excellents résultats sur les consoles et PC capable d’afficher du 4K (ou simili-4K), et une très belle réactivité de la dalle.
Les alternatives au Sony XF90 :
Bien que très proches, le XE93 est encore à date l’une des meilleurs alternatives au XF90. Le téléviseur offre une meilleure qualité de fabrication, une puissance lumineuse supérieure de 25% en HDR, et malgré un rétroéclairage Edge LED, un local dimming plus précis grâce à un nombre de zones supérieur.
Dans un registre différent, les Samsung Q7F et Q8C/Q8F (2017) sont également des alternatives à considérer. La puissance lumineuse HDR du XF90 est meilleure, tout comme le contraste et l’efficacité du local dimming, néanmoins la couverture des espaces couleurs étendus DCI-P3 (D65) et BT.2020 est nettement à l’avantage de la série QLED. L’input lag est également meilleur de manière générale, mais la rémanence des dalles VA reste à l’avantage de Sony.
25 commentaires
Bonjour Pierre et merci beaucoup pour ce très bon test comme d’habitude. Je joue essentiellement sur la PS4 pro et je suis à la recherche d’un 49 pouces. Que me conseillez vous entre le : QE49Q7F et ce Sony XF90 (il n’y a a que 100€ d’écart sur les deux modèles). Avant j’étais possesseur d’un samsung 49KS7000 qui a eu un problème de dalle d’ou le changement.
En attente de votre retour un grand merci
Bonjour Sam,
Le Q7F est un excellent téléviseur, mais pour des raisons différentes. Pour une utilisation jeux vidéo avec une PS4 Pro, l’input lag est plus ou moins équivalent en 4K/60, et la rémanence légèrement à l’avantage du XF90 mais l’écart reste relativement minime, les deux modèles étant sous les 20ms. Le téléviseur servira exclusivement aux jeux ou également à d’autres types de contenus ?
Actuellement, il est vraiment dédié au jeu…. d’ou mon hésitation.. Qu’en pensez vous ? Merci
Un peu déçu au final de l’évolution minimaliste que Sony apporte à son produit phare. J’espère que la concurrence sera plus agressive.
Et j’espère que l’HDMI 2.1 sera enfin pris en compte l’année prochaine pour tout le monde…
Merci Pierre pour ton test du coup sa m’a eclairci je vais prendre le xe93.
Serait il possible de m éclairé pour cette question. Est ce que un écran de 55 pouce aura autan de Blooming que un modèle en 65 pouces ? Merci pour le test de ce téléviseur et pour votre réponse.
Oui le blooming devrait être plus ou moins identique entre le 55 et le 65 pouces. Ce qui est certain, c’est qu’il n’en aura pas moins 🙂
Slt pierre ,merci pour se test ,qui rèpond bien a nos questions.
-concernant l’angle de vision ,peut etre que j’ai mal lue ,mais si on est genre a 4 ou 5 m sur. Angle de 30 35 ° ,on perd vraiment au niveau couleur et qualité d’image ? Je demande sa car de temps en temps je suis a cette distance légèrement de cote genre 1m50.
Car a vrai dire je ne comprend cette fameuse perte de couleur que tout le monde parle
Mais pour une utilisation lambda ,se. Televiseur conviens donc largement pour du sport les chaines classique et du contenu Netflix et par moment. 4 uhd blue ray ?
Merci d’avance .
Le rendu des couleurs et les noirs se dégradent assez rapidement en effet. Pour faire simple, au plus on s’écarte de l’axe de visionnage principale, au plus les couleurs perdent en intensité, et les noirs s’éclaircissent. Oui le téléviseur convient parfaitement à ce type d’utilisation.
2018 est vraiment une année de transition ou tout les fabricants » rebadgent » les modèles 2017( edge led,full led, OLED) avec quelques petites touches (pour Sony c’est le x1 extrême), chez d’autres c’est la compensation de mouvement……
2019 devrait être une année bien plus innovante!
Merci Pierre pour ce très bon test comme d’habitude !
Re-bonjour Pierre,
Je me permets de vous reposez la question, pour une utilisation, essentiellement jeu video avec ma PS4 pro, vous me conseillez le le 49Q7F ou ce Sony ? (le prix étant équivalent à peu de choses pret)
Visiblement, vous n’avez pas vu ma réponse passer 🙂
« Le Q7F est un excellent téléviseur, mais pour des raisons différentes. Pour une utilisation jeux vidéo avec une PS4 Pro, l’input lag est plus ou moins équivalent en 4K/60, et la rémanence légèrement à l’avantage du XF90 mais l’écart reste relativement minime, les deux modèles étant sous les 20ms. »
La question se posera plus avec le Q7F version 2018, et l’arrivée du Variable Refresh Rate et du FreeSync. Même si pour l’heure rien n’est (encore) annoncé sur PS4 Pro au sujet de ces fonctionnalités…
Sauf erreur de ma part le Q7F 2018 en 49 pouces n’est pas annoncée ?
merci
Je parlais de manière plus générale, mais oui pas de 49Q7F cette année.
bien sur ! mais comme je souhaite un 49 pouces j’ai donc le choix qu’entre le Q7F 2017 et ce sony récent… Pour l’avenir (avec le dolby vision par exemple) je ne ferai pas mieux de m’orienter vers celui ci ? Encore merci
Oui le Sony présente un certain attrait avec le Dolby Vision, là ou Samsung fait le pari du HDR10+. La décision de vous orienter sur le XF90 ou Q7F vous appartient, mais en sachant les qualités/défauts de chaque écran, vos besoins et votre passif avec le KS7000… Oui le XF90 est une option sérieuse 🙂
Tout à fait cyril.
Année de transition je trouve. Aucune révolution et même le terme évolution me semble exagéré.
Un pauvre rebadgeage à peine dissimulé. C’est triste. Ça donne vraiment pas envie. Je passe mon tour cette année pour changer ma tv. Ca attendra l’année prochaine.
On paye un peu le monopole de Lgdisplay sur l’oled (zéro évolution sur aucune marque du coup car aucune évolution sur les dalles) et on paye la volonté d’accroître les marges sur les lcd sur un marché de la tv en chute libre depuis quelques années.
Tous ces TV avec les formats dernier cri…c’est bien mais nous en France, ils servent à quoi ??
Avec notre Tnt full Hd..nos râteaux sur les toits.
Quel programme en HDR…quel programme en 4K..
Peut-être dans 4, ou 5 ans !
C’est comme acheter une Ferrari et s’apercevoir arrivé chez soi que les routes sont des chemins forestiers.
Comment peut-on acheter une TV à ce prix là en sachant qu’il y a certainement du blooming ?
perso ca me dépasse et je préfère mettre 500 euros de plus et prendre une OLED style EZ950.
+1 Fabiento
C’est exactement ce que j’me suis dit quand on a changé la notre…. Blooming, cloudding c’est terminé, marre de regarder avec une bonne source et être gâché par le diffuseur….
Du coup c’est avec un OLED maintenant !!😎
Slt ,
Petite question conrecnant l’angle de vision sur les test en générales ,tout le monde parle de l’angle a 45° perte 65%, mais vous est a quel distance car se week end en magasin j ai pas vraiment une grosse perte de couleur du moins aussi importante,par contre sur 49″
Bref a plus de 4m de distance si décaller de 2 m par momment cette perte sera pareil
Désole pour cette question une fois de plus seulement j’aimerais vraiment comprendre ,car vue que je suis pas vraiment hi tech et gros cinefil du moinns blue-ray Home cinema tout sa ces fameux blooming ou cloding en fait je m’en moque pas mal du moment qui l’image est propre fluide et de bonne qualité je serais satisfais
Merci d’avance pierre pour les réponses
Bonjour Pierre , concernant le « Slim Backlight Drive + » tu est sur qu’il est présent parce je ne ne le vois pas noter sur le site sony ? ou peut etre ai-je ml lue .
-Pourrais tu me le confirmé s’il te plais merci
Bonsoir j ai actuellement un plasma 50st60 panasonic, j aimerais profiter de la 4k ,et j aimerais prendre le 49xf9005 sony vais je gagner en qualité general? merci
Bonjour, avez vous franchi le cap pour changer votre plasma? Si oui quand pensez vous?
Vous avez les paramètres pour régler l’image ? J’ai le KD-49XF9005, cordialement.